QU’EST-CE QUE KAPALABHATI ?

Bien que classé parmi les Shat Kriyas , Kapalabhati constitue également l’un des principaux Pranayama.

Les Kriyas ou Shat Karman constituent une série d’exercices de nettoyage des corps physique et énergétiques. Ils sont considérés comme un préalable à la pratique du Hatha Yoga dans les textes anciens de la tradition yogique tantrique.

Les Shat Kriyas sont les « six purifications ». Lorsque le yogi veut se consacrer au Pranayama, il sait qu’il va au devant de techniques de respirations très puissantes. 

C’est pour cela qu’avant de s’adonner aux Pranayamas, on recommande de pratiquer les Shat Kriya pour purifier les corps physique et énergétiques.

Ces 6 techniques de nettoyage sont :

Dhauti: le nettoyage de l’estomac

Basti, le nettoyage du côlon

Neti, le nettoyage du nez

Tratak, la fixation du regard

Nauli, le brassage abdominal

Kapalabhati, le nettoyage de l’appareil respiratoire

Ainsi Kapalabhati est à la fois un exercice de respiration, Pranayama, et une technique de purification, Kriya.

 

COMMENT PRATIQUER KAPALABHATI  ?

Kapalabhati se pratique grâce à la contraction des muscles abdominaux qui soulèvent le diaphragme et expulsent l’air. Les expirations sont brèves, vigoureuses, et se succèdent rapidement. L’abdomen se contracte afin de pousser l’air à sortir.

A l’inspiration, en revanche, l’abdomen se décontracte et laisse pénétrer l’air en douceur.

Kapalabhati se caractérise donc par de brèves rafales d’expulsion d’air forcé, rapides et énergiques, suivies d’inspirations passives.

Notre respiration ‘naturelle’, pratiquée mécaniquement, prononce généralement davantage l’inspir que l’expir ; avec Kapalaphati, l’accent est mis sur l’expir.

Le thorax reste immobile : « Avant de commencer Kapâlabhâti, bomber le thorax qui reste bloqué en position d’inspiration, avec les côtes écartées » André Van Lysebeth*.

C’est le diaphragme et la sangle abdominale qui vont ainsi créer le mouvement expiratoire.

Kapalabhati purifie les voies respiratoires et les poumons. Cet exercice contribue à éliminer le gaz carbonique et autres impuretés.
L’oxygénation du sang régénère les tissus, le mouvement du diaphragme masse l’estomac, le foie et le pancréas.

Afin de distinguer Kapalabhati et Bhastrika, voici la différence faite par B.K.S. Iyengar : « Kapalabhati est une forme atténuée de Bhastrika Pranayama. En Kapalabhati, l’inspiration est passive et l’expiration est énergique. Il y a une fraction de seconde de rétention après chaque expiration. »

Certaines écoles préconisent une rétention d’air, poumons pleins, après chaque série de Kapalabhati. Appliquer les Bandha, les 3 verrous, pendant la rétention. On peut également visualiser l’énergie qui monte depuis la base de la colonne vertébrale jusqu’au point entre les sourcils.

Puis prendre quelques instants pour poser son attention sur le plexus solaire qui est stimulé, et l’énergie qui circule dans tout le corps jusqu’à Ajna Chakra, le 3ieme oeil.

Expirer lentement puis revenir à quelques respirations lentes, profondes et régulières.

Pratiquer 3 cycles de Kapalabhati pour une séance normale de Pranayama. Nous vous conseillons de débuter par des cycles de 20 respirations.

Contre indications :

  • Grossesse
  • Pas de pratique excessive en cas de stress important ou d’épuisement professionnel : Vata s’en retrouve exacerbé. Une pratique justement dosée augmente le niveau d’énergie global
  • Capacité respiratoire diminuée
  • Troubles cardiaques
  • Problèmes aux oreilles (otites, …) ou aux yeux (décollement de la rétine, glaucome)
  • Tension artérielle excessive ou insuffisante

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Notes:

*André Van Lysebeth est un professeur belge de hatha yoga. Il est né le 11 novembre 1919 et décédé le 28 janvier 2004. Suite à de nombreux séjours en Inde notamment dans l’ashram de Swami Sivananda à Rishikesh , il est devenu un des principaux enseignants et propagateurs du yoga en Europe. Il est l’auteur de livres devenus classiques sur le yoga et le tantrisme. 

Article écrit par Karen Cayuela, enseignante de yoga : le-yoga-de-karen.com

 

 

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